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journal d'un pute

5 septembre 2008

Du bonheur tout simplement

Quelle Chance d'avoir vu ce magnifique spectacle. Mais de quoi "parles-je"? d'un véritable moment de bonheur, en voici un extrait.


Crédit images : le roi lion - Disney

Montage : Frèd'Pierre

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30 août 2008

début de la fin

Samedi soir. On m'attend dans un bar. Pas envie... Une douche, une branlette et au lit. Voila mon programme pour ce soir. Tant pis pour eux, j'ai envie d'être égoîste. Non pas que je sois déprimé, j'ai juste envie de solitude. Je ne suis pas obligé de passer ma soirée avec du monde juste parce qu'on est samedi.

Ca me permet de réaliser que je laisse ce blog "en jachère". Mon champ de mots est a l'abandon. J'ai perdu cette envie d'écrire chaque jour. Raconter ma vie. Pourquoi faire? Dans quel but? Vous êtes nombreux a me demander de nouveaux articles. En voici un... Parler pour ne rien dire c'est sympa hein?

Non pas que je n'ai plus vraiment envie mais en stoppant net cette vie de "pute" je n'ai plus recenti le besoin d'exprimer le moindre état d'ame ici. J'ai déjà écrit pas mal d'articles sur autre chose que mon ancienne activité. Avec ou sans humour. Avec émotion parfois. J'aurai pu en écrire un lorsqu'après 1 mois passé avec RV en vacances a travers toute la france j'ai due le laisser derriere moi. J'aurai pu déverser ici toute la mélancolie qui m'a emporté lorsque j'ai agressé cette fille dans le train alors qu'elle ne demandais qu'a voir mes yeux sous mes lunettes de soleil.

Dire a quel point j'aime RV. Dire a quel point il me manque. Dire que je suis impatient de le retrouver. Je lui dit directement et le laisse repartir outre atlantique pour mieux le retrouver dans quelques mois.

Interessant hein?

Je pense fermer ce blog. Je n'ai peut être plus rien a dire... Et si c'était le début de la fin?

23 août 2008

J'adore toujours autant ;-)

20 juin 2008

J'adore ;-)

Une vidéo réalisée par mon pote Fred et ses accolites

19 mai 2008

Monsieur !!!!!!!!

8h50 le téléphone sonne. Il est loin, j'ai la flème. Il est temps de se lever pour me rendre a un rdv de travail. Merci a lui d'avoir appelé pour me réveiller. Rituel du matin, je prépare un café. Un regard sur les messages de la nuit. Quelques sms. Un client veut me voir (cours toujours mon pote).

Sur la route du rendez-vous, à pied, je passe devant le laboratoire d'analyse médicale et me rappel soudain que je ne suis pas allé cherché le résultat de mon dernier test HIV. J'entre. La grosse dame me regarde au dessus de ses lunettes. J'ai peur. "Monsieur!!!!" me lance-t-elle froidement. Je décline mon identité, tel un prévenu en passe de garde a vue.

"Ah oui Monsieur ..... Antoine, vous deviez venir vendredi!!!" Et alors? je viens quand je veux logiquement... A moins qu'il y ai un soucis...? Elle sort une enveloppe. Elle est plus grosse que d'habitude (l'enveloppe, pas la grosse dame). Plus épaisse aussi (toujours l'enveloppe). "PLI MEDICAL URGENT" est indiqué dessus. C'est pas normal. Le stress monte en moi. Et si j'avais fais le con une fois de trop. La fois de trop. Je me remémore ce week-end passé avec ce mec. Un week-end de plaisir intense. Sans utiliser de capote. Que du plaisir et de la confiance mais pouvais-je avoir confiance? quel con je fais.

Je regle les 24,03 euro et sors l'enveloppe en main. J'ai un rdv de travail a assurer et ce stresse en moi. Je n'arrive pas a ouvrir l'enveloppe. Et s'il est positif ce test? Je suis en retard. Je m'en fout. Putain ce n'est qu'une enveloppe, et qu'un résultat d'analyse. j'essaie de relativiser mais rien n'y fais. J'ai peur.

Un élan de courage m'emporte, j'ouvre... Je peux aller a mon rendez-vous tranquille et souriant. Tout va bien.

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11 mai 2008

Le Rat De Marais

Qu'est ce qui m'arrive? J'ai toujours fuis le quartier gay parisien. Le fameux Marais. Le quartier où chaque gay est censé trouver un établissement a son image. Selon la légende. Une sorte de petit village où les homos font la loi mais où les "gayfriendly" sont également biens accueillis. Un havre de paix pour tout personne estampillée LGBT...

C'est bien ça le soucis. Etre estampillé. Répondre a des codes. Etre étiqueté. Vivre d'une certaine façon. Faire couleur locale. Se comporter en gay. Faire honneur à la cause. Rentrer dans des cases bien définies. Ne pas en sortir. Chacun son terrain. On délimite le territoire. On est folle, bear, fashion, mec-mec, gymclub que sais-je encore... Mais on ne mélange que très peu chaque catégorie.

pride_2007_castro_rainbow_flagJe m'étais promis de ne plus remettre les pieds dans ce quartier faussement accueillant après qu'une petite pétasse fashion/folle se soit approché de mon mec d'alors pour lui demander ce qu'un "aussi beau mec pouvais faire avec un thon pareil". Moins vexé que mon compagnon qui lui avait adressé une gifle et un "casse toi connasse" bien senti. Je m'étais convaincu sans difficulté qu'on pouvais être gay et vivre selon ses propres codes. Donc vivre sans le Marais.

Durant des années je me suis passé de ce quartier, sans pour autant le boycoter. Pas besoin, pas envie. J'y ai quand même remis les pieds lors d'une journée "ballade parisienne" avec mon CK. En plein journée ça va. Une simple impression de visiter un zoo en passant devant certains bars mais rien de "très milieu".

Puis un samedi après midi. Un petit groupe de potes. On a passé un super après midi alors pourquoi ne pas poursuivre en allant diner? Oui mais où? Chacun propose un établissement. Nous sommes 4. 4 idées. Aucune ne trouve l'unanimité. Alors découvrons un lieux qu'aucun de nous ne connait. J'appel Will, l'homme dont je suis l'amant et c'est aux marronier que nos céans se poseront.

Hormis le repas qui est irréprochable, c'est plutôt la populasse qui attire mon attention. Toutes les catégories de gays sont là. C'est donc la nuit que le rat de marais sort au grand jour. Quelque soit son domaine il porte un sac en bandoulière, du baise en ville à la besace, le gays a son sac a main. J'exagère. Presque tous.

C'est un véritable défilé de clones qui s'opère sous nos yeux. Les "teckonik" sont très présents ce soir dans les rues. Oh tiens un SM avec son harnais en cuir à peine caché sous une chemisette 2 tailles trop petite et grande ouverte sur un torse épilé et luisant. Oh mon dieu le professeur Chauron n'est pas mort. Ou bien est-ce son sosie? Un petit vieux, chauve, maigre, pull rouge, fume cigarette noir. Papy est la pour s'envoyer des cocktails à la chaine et passer une bonne soirée de matage intensif.

Avec moi, 3 potes hétéros. Un couple et un célibataire. Est-ce l'ambiance? La profusion d'hommes? l'éclectisme malgré les codes de catégorie? Voici mes potes en train de noter les serveurs de l'établissement. Top ou pas top pour débuter la notation, le petit couple en vient à choisir son serveur préféré. Elle choisi un grand châtain, cheveux courts mais bien fixés à coup de "vivelle dop béton", chemise blanche cintrée sur un corps très bien dessiné, pecs apparents, cul rebondis dans un jolis pantalon classe.

"lui c'est pas possible, il est hétéro"!!! Notre élément féminin à parlé. Loin d'être vexé ou jaloux, son homme y va de son avis "ouai c'est évident mais je préfère le petit la bas il a exactement le corps que j'aurai rêvé d'avoir". Moi aussi je suis en plein rêve. Le couple est en plein choix de viande chez le boucher... Mais le rêve et la persuasion sera de courte durée puisque le grand serveur s'occupe de nos voisin de droite et toute sa splendeur, sa virilité, son charisme de MEC s'envole en fumée dès lors qu'il ouvre la bouche pour demander la commande. Ce modèle de masculinité cache une petite voix fluette. Un ton de voix très couleur locale. Des expressions typiques d'une grande folle sorti de sa cage. Totale désillusion à notre table. Nous ne prendront pas de café.

9 mai 2008

Il était une fois

Le tout premier client est arrivé par hasard. Je n'avais jamais pensé a exercer cette activité. J'avais 23 ans. J'habitais dans l'ouest de la France. Mon boulot m'éclatait complètement, l'argent n'était pas du tout un soucis. La vie était belle, intense, je pouvais être fier de me regarder dans le miroir tant pour ce que j'étais socialement que physiquement (merci le rugby). En bref j'étais heureux. En couple depuis 2 ans avec elle...

J'étais officiellement hétéro. Mes 2 tentatives avec des mecs étant des désastres, je m'était convaincu d'être hétéro. J'avais juste oublié la notion la plus important : les sentiments. Le sexe pour le sexe avec un autre hétéro, aussi maladroit l'un que l'autre ça fait mal aux fesses...

Grace a mon métier j'avais l'occasion de rencontrer tous les clients de notre société lors de grandes soirées cocktail. Des ripailles a foison. "Que le personnel s'amuse et que les femmes dansent nues" pouvaient nous sortir certains clients d'une classe évidente...

C'est lors d'une de ces grandes soirées "peoples/notables" que j'ai rencontré Claude. Mon métier d'alors était plutot exposé publiquement. L'homme me connaissait de nom mais ne savais pas a quoi je ressemblait vraiment. Au hasard des conversations, j'entame un dialogue avec lui. Il à 48 ans, haut fonctionnaire attaché au prefet. Le titre réel est encore plus ronflant et l'homme cherche a m'impressionner (essai toujours). Je reste moi-même, j'enchaine les vannes, les sarcasmes, tout en étant respectueux, l'entreprise qui m'emploi a besoin de ces mecs hauts placés...

Quelques verres plus tard nous sommes un peu isolé, dans un coin de cette grande salle de reception. Claude se fait plus séducteur mais je fais mine de ne pas comprendre et continu dans la dérision. Je ne peux l'envoyer bouler puisque je represente mon employeur. Rester correct, attentif et dévoué me parait alors de rigueur.

Un sms de mon boss vient interrompre ce dialogue effréné :"Attention à toi il aime les rugbyman musclés..." Je n'envoie pas réponse mais j'avoue que je suis plutôt flatté de comprendre que Claude me drague. J'ouvre enfin les yeux.

1h du matin la soirée prend fin, je suis toujours avec Claude en grandes discutions. Il me propose d'aller finir la soirée au Nico'z, haut lieu de la nuit, bar gay de référence dans cette ville. Ça tombe bien je vais encore pouvoir faire baver quelques mecs en retirant mon costard (je n'étais pas du tout pudique a ce moment là).

Alcool, danse, exhibition, chauffage des sens, je suis a l'aise alors que je déteste danser. Bref tout va bien je suis ailleurs et je m'éclate. 5h du matin, l'établissement ferme ses portes, certains sont venu me draguer, me toucher, me chauffer mais je fais honneur a mon hôte et je reste avec lui pour aller prendre un café chez lui.

Son appartement est très classe, c'est un vrai notable dans les règles de l'art, une déco soignée, une belle hauteur sous plafond, les moulures, quelques dorures (valérie damidot faisait déjà de la déco il y a 11 ans?), c'est beau, c'est chic, c'est friqué. Le mec veut en foutre plein la vue et le jeune péteux que je suis est impressionné. Je m'installe a ses cotés sur le spacieux canapé en cuir, café en main. Claude est soucieux apparemment mais se jette a l'eau :"Tu est très beau Antoine, tu me plais beaucoup et j'aimerai qu'on se voit régulièrement". Je lui répond que je suis en couple, amoureux de ma copine et que même si les hommes ne me laissent pas indifférents (comme il a pu le voir dans le bar) c'est plus par jeu que par réelle attirance (je me voilais aussi la face). De plus la différence d'age me pose une barrière supplémentaire...

"Je peux te rémunérer pour le temps qu'on passe ensemble, l'argent n'est pas un problème pour moi, d'ailleurs je comptais te régler cette soirée". Loin d'être choqué par cette idée, j'accepte la proposition. Je ne suis pas naïf et je sais où je m'embarque donc je lui précise qu'il est hors de question que je trompe ma copine même pour de l'argent. Je veux bien être escortboy mais pas pute. Il est presque choqué mais après une vanne bien senti il retrouve le sourire.

Claude était le premier client, il payait très bien, extrêmement bien sans pour autant chercher a coucher avec moi. J'ai découvert beaucoup de choses grâce a lui. Ma culture personnelle s'en est trouvé enrichie, mon porte feuille aussi. Ca a duré presque un an puis il est parti très loin. J'ai ensuite rencontré mon premier mec et j'ai quitté ma copine. Mais ça c'est une autre histoire...

7 mai 2008

c'est quand qu'on va où?

Voila 1 mois et demi que j'ai mis un terme a cette vie d'escort. J'ai fais le bon choix, c'est certain. Je ne suis pas plus riche, ni moins qu'avant. Rien n'a fondamentalement changé dans mon quotidien. Je ne suis ni meilleur, ni pire. La seule différence importante est mon état d'esprit. Je n'ai plus la sensation de m'enfoncer dans un gouffre (sans mauvaise image bien sur)

Je ne sais pas où je vais. Je ne sais pas ce que je vais devenir. Ai-je un avenir? C'est la grande question... En attendant les jours passent, les semaines et rien n'avance vraiment.

Je me suis lancé sur plusieurs pistes. Certaines ont trouvé un terme à peine commencées, d'autres grimpent tout doucement vers un résultat. C'est encourageant mais très long. Je me sans régulièrement perdu au milieu de tout ça...

L'avenir dira si mes choix sont bons. Le seul sur lequel je ne doute pas c'est d'avoir arrêté d'être un pute.

19 mars 2008

A découvert...

Quelle étrange impression... Je me sens comme nu au milieu de la foule. Personne ne regarde. Personne ne voit ce mec nu. Pas de réactions, rien. Les rares mains tendues ont un visage détourné. Ils me regardent mais ne me voient pas. Je suis visible pour eux mais leurs yeux fuient au travers de mon image.

Parfois cette main tendue est lointaine. Je dois braver la foule pour la toucher. Elle s'éloigne à nouveau. Je la vois toujours... là-bas. Elle reste présente. Ici. Plus loin. Sur mon épaule. Derrière cette foule. Dans le flou. Je ne peux me l'accaparer. Elle doit en aider d'autres. Je n'ai pas envie de l'étouffer.

Je pensais pouvoir la saisir à deux mains. Elle prend peur. Repart au loin mais toujours tendue dans ma direction. Je prends peur. Elle se referme. Commence à disparaître. Cette foule me la reprend. Je les bouscule, je pousse ces corps. Je me fraie un chemin. Les yeux rouges. Je l'appelle mais ma voix est couverte par les leurs.

Plus tard je la retrouve, elle était là. Je la retrouve tendue. Moins fermement. Comme si je devais lui montrer que j'ai besoin d'elle. Terriblement besoin d'elle. Elle le sait. J'avance doucement vers elle. Je sens qu'elle cherche aussi ma main. Tout doucement. J'attends peut-être trop d'elle... je ne sais plus quoi penser. J'aime sa présence, son soutiens. J'aime ce qu'elle est, ce qu'elle exprime. J'aime être présent aussi pour elle.

Je dois apprendre à lire dans ses lignes. J'aimerais qu'on s'apprivoise. Ne plus se perdre dans la foule.

16 mars 2008

Vers un ailleurs...

C’est terminé. Ma vie de pute s’arrête ici, aujourd’hui.

C’est le moment, le bon moment. Je ne veux plus être touché par ces hommes. Je me foutais être un objet, une chose, leur chose. Terminé. Je n’aurai jamais honte d’avoir eu recourt a la prostitution. Pas de honte, pas de scrupule non plus. J’ai pris leur argent, ils m’ont pris en échange. Il n’est pas honteux de vouloir gagner sa vie. Je n’ai pas honte mais Je n’en serai jamais fier.

Tu es fier de moi. Surtout toi qui comprends aussi bien ce que je dis, ce que je fais, pourquoi je le fais. Toi qui es là juste a coté de moi. Toi qui me porte et me pousse. Toi qui comprends pourquoi ta fierté m’a autant touché. Toi qui n’es pas là par hasard. Toi qui n’as pas hésité à me bousculer. Toi ma « Jolie Rencontre ». Je te remercie pour tout ceci et pour tout ce qu’on partage. Tout ce que nous partagerons.

Toi aussi tu me soutiens. Tu as exprimé ton soulagement. Tu m’as montré la peur que tu ressentais pour moi, face à ces porcs. Ton sourire et ton regard m’apaisent, me réconfortent. Ton amitié m’est précieuse.

Et toi, qui es si loin et tellement proche à la fois. Toi qui à le recule et la distance qu’il me manque. Toi qui sait tout, les pires détails comme les meilleurs. Toi qui sais me faire rire quand j’ai envie de pleurer. Toi qui me permets de m’évader. Tu sais a quel point ma confiance t’es acquise. Pour la 1ère fois je sais que je peux l’accorder sans douter.

Ce soir je fais le point, je clos une période difficile. Vous m’avez soutenu et grâce à vous, tout va changer. J’ai compris. Ca a mis du temps. Plus aucun homme n’aura le droit de me manquer de respect à commencer par moi. Je vais pouvoir me retrouver et avancer. Affronter différemment les difficultés. Je change de vie et surtout d’état d’esprit.

Aujourd’hui, ici, ma vie d’ex pute commence

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