Un regard rassurant…

Me voici de retour dans mon petit appartement après un week-end de folie dans une ville européenne chère mais tellement agréable et surtout en compagnie d’un homme aux multiples facettes. Cet homme, je l’aime sincèrement mais ce n’est pas de l’amour, je l’ai cru à un moment donné, il y a quelques mois mais en fait je devais déjà ressentir la belle amitié qui allait nous lier.

Cet homme plein de surprise m’a permis de vivre l’un des plus beaux week-end de ma vie, loin de l’escorting, loin des clients, loin des soucis du quotidien, je suis heureux ce soir même si je serai volontier resté a ses cotés, tu me manques déjà RV.

J’ai eu un moment de flottement au moment d’avancer vers sur l’escalator qui allait me mener vers l’appareil qui devait me ramener vers la France. Quelques minutes avant nous étions dans les bras l’un de l’autre se séparant difficilement. Je passe à l’enregistrement, je me retourne avant de passer mon sac a la fouille, RV est toujours la, derrière, veillant sur moi d’un regard rassurant. Je passe les différents contrôles, je me retourne de nouveau voyant RV de plus en plus loin puis quelques mètres de plus, je suis hors de sa vue, devant cet escalator et comme un instant de relâchement les lames me montent aux yeux, l’escalator se brouille, quelques larmes coulent et je me fout du reste du monde, je voulais rester…

Je me reprends lorsque je croise le regard compassionnel d’une fille prêt de moi, elle me sourit, je fais de même ne cherchant pas à cacher le moment d’émotion que je viens de vivre comme l’espace d’un instant j’avais été dans une bulle… « Qu’est ce qui vous rend triste a ce point ? » m’adresse-t-elle d’une voix douce et faible. « Je suis triste de partir et quitter mon meilleur ami mais heureux du week-end que je viens de passer », les souvenirs des moments passés avec RV reviennent et mon sourire également « c’est rare un homme qui ne cherche pas à cacher sa sensibilité » me dit-elle et moi de répondre « je n’ai rien à cacher, je ne connais pas ces gens et je me fiche de leur avis ». Quelques mots s’échangent puis il est temps de prendre place, elle en first class, moi pas… peu importe.

Le voyage de retour est long, j’ai tout le temps de me repasser les images du week-end, celle de l’appareil photo de tout bon touriste comme celles qui resteront gravées dans mes souvenirs, les bons moments, les très bons, les vertiges largement compensés et dépassés par le plaisir des yeux.

En écrivant l’émotion est toujours présente et pour une fois depuis longtemps, je me sens vraiment bien, épuisé mais heureux.